AUSSIE-PEGO

Effectivement ces deux expériences pour le saut en parachute et le saut à l'élastique ont procuré deux sensations bien différentes.   Lorsque l'on est arrivé sur le spot ( lol ) pour le skydive, l'appréhension commençait à se faire sentir. Et encore c'est un euphémisme... L'accueil chaleureux a permis de détendre un peu l'atmosphère.  Une fois les consignes intégrées,  on rencontre nos instructeurs respectifs, et c'est parti. Pour l'anecdote, jusqu'à quelques minutes avant le département Nico n'avait toujours pas de gilet de sauvetage... Son instructeur l'avait simplement... Oublié. Rassurant ! Quoiqu'il en soit une fois équipé on tente de penser à autre chose. Et puis la porte du tarmac s'ouvre, je vois les autres partir et mon moniteur fermer la mache... Je ne savais pas encore que c'était mauvais signe. On grimpe dans l'avion, plus de place sur les bancs on se retrouve par terre, attaché à l'arrache avec une ceinture qui n'avait nullement ma confiance, juste à côté de la grande porte plastifiée qui permet les sauts... Bien évidemment... Ouverte. Décollage pour la première fois dans le sens inverse de la marche, et le vent qui s'engouffre est fort agreable. Je vois le goudron defiler,ca y est on décolle.  Il ferme un peu la porte mais on pouvait très bien y passer deux hommes. Bref, on prend de la hauteur, le paysage est juste magnifique les terres deviennent des petits rectangle, l'ocean une masse bleue presque uniforme. Je me retourne de temps en temps voir Nico etsa tête mais il ne fait que regarder dehors lol. Du coup, pas rassuré du tout !  Mais le stress revient au galop quand on traverse les premiers nuages bas, et les suivants plus hauts, et qu' au final il n'y plus que du blanc, plus de terre, plus de mer, orphelin de tout repère. Et puis à un moment, il m'explique les trois loupiotes. Rouge plus de 2 miles - ca y est tu te fait pipi dessus- Orange switch et préparation à sauter - là tu fais tes prières- Verte, Ready, set, GO ! - m*** j'ai oublié de faire mon testameeeeeeeeeeeeeeeennnnnnnnt. Et du coup, lorsque la rouge s'est allumée.... Je me suis dit qu'heureusement que je ne sois pas cardiaque ! Mon coeur n'a jamais battu aussi vite, je ne sais pas quelle tête j'avais mais ça devrait être comique à voir. J'entends ensuite le " ready, set, go " et on... Saute de l'avion.  Avec le recul je me dis qu'il faut être malade quand même.  Adieu, veaux, vaches, cochons je vais me splasher sur vos terres haha. Les 3 premières secondes ont été horribles. Du genre " P***** mais je TOMBE là !!!!! " Et une fois cet étape passée... C'est juste 47secondes de chute libre en mode pur plaisir, enfin le mot n'est pas assez fort. J'aurais pu vous le décrire en onomatopée... Mais non ca serait incomprehensible tout de même - et puis il y avait trop de vent. Quoiqu'il en soit mes cordes vocales ont souffert mais ma tête a adoré.  Cette sensation entre un mélange où tu voles, où tu planes, où tu sens pression de l'air en dessous c'est juste énorme.  Une libération des sens, un vide complet, une sérénité après tant de stress. Une fois les nuages traversés,  le parachute s'ouvre et on commence à planer en mode parapente, une douceur hyper agréable.  On se pose, et je vois Nico atterrir quelques secondes plus tard, des étoiles dans les yeux et un sourire tranche papaye aux lèvres... Une fraction de seconde he me suis tout de même demandé si ce n'était pas le vent qui l'avait figé.   En tout cas, juste une sensation extrême, extrêmement géniale.  

L'après midi, le petit van de Aj Hackett vient nous récupérer, et on file en plein coeur de la rainforest. Bien évidemment le stress commençait à monter... Ce qui ne m'a pas empêché de commencer à faire une petite sieste lol. On débarque dans ce batiment au milieu de nulle part et on découvre... La tour de la terreur. Comme un métronome des cris effrayants résonnent. Après quelques paperasses, on se pose un peu... Et puis on entame la montée des marches.  c'est quand même assez haut 50m ! Une fois en haut la vue est magnifique. On voit la mer qui termine une coulée verte vers les flos et le soleil qui baigne l'endroit. Et du coup, je me suis beaucoup focalisé sur cette vue. Dès que je baissais la tête le vertige revenait. Nico n'était pas bien du tout par contre. Une fois l'arnachement fait... Par petit saut de puce je me rapproche du bord, un coup d'oeil furtif vers le bas, mais je me ravise, et apprecie la vue en face, droit devant. Je dois avouer que je n'ai pas trop stressé pour ce saut. Je n'étais pas hyper détendu non plus mais ca allait. Et puis vient le moment de sauter, hors de question d'hésiter, et puis une fois lancé c'est trop tard. Après une première fraction d'hurlement, impossible de continuer à crier, la pression de l'air est étonnamment très forte et coupe la respiration presque. Le sensation là encore est juste énorme.   La journée fût particulièrement riche en émotions,  en sensations,  mais bordel que c'était génial !!! Je compte bien le refaire, et notamment pour le saut à l'élastique,  encore plus haut ! :p

L'idée, c'est de vous faire part des sensations de chacun, car le ressenti est tellement différent. Réveil très tôt car le bus est passé nous prendre pas loin d'où on crêchait à 6h45. Le soleil était à peine levé et le temps n'avait pas l'air super clément, mais bon le climat tropical change d'une minute à l'autre donc on garde espoir ;) Dans le bus, le conducteur nous remet un papier où il est indiqué des tas d'informations sur le skydive et nous devons remplir un formulaire pour accepter toutes les clauses ( en gros on avait l'impression de signer notre arrêt de mort lol ). Nous arrivons au centre où l'hôtesse nous accueille très chaleureusement et nous fait monter sur la balance pour contrôler notre poids ( Nico 57kg, jipé 63kg ). L'après midi, une autre navette nous récupère pour aller au centre de bungy jump, même acceuil dans un cadre naturel magnifique!

Nico va nous raconter son expérience puis ce sera au tour de jipé sur un deuxième article:

" L'excitation était mêlé à une appréhension énorme, l'idée même de me retrouver dans le vide me prenait aux trippes. Lorsque arrivé sur les lieux, l'angoisse montait comme à la veille du baccalauréat, mais pas envie de reculer !!

Le moniteur a commencé à m'arnacher et m'a demandé comment je me sentais, je lui ai répondu dans un anglais approximatif que ça allait... Qu'il fallait que ça aille lol L'avion a décollé, et nous avions l'ordre de passage, jipé allait sauter le premier et moi le cinquième. La vue était juste énorme, et je me concentrais surtout sur ce point pour occuper mon esprit ailleurs. Nous arrivons à l'altitude optimale et mon moniteur commence à m'expliquer les consignes, je n'arrive plus vraiment à penser à ce moment là. Je vois la porte de l'avion s'ouvrir et j'entends jipé pousser un cri, l'adrénaline est à son comble. Je vois jipé et son moniteur disparaître comme happés dans les airs, et là tout s'enchaîne, le deuxième couple saute puis le troisième, le quatrième et vient mon tour... Je met mes pieds dans le vide et me sens partir d'un coup. Une chute libre phénoménale qui vous prend dans le bas du ventre, puis on ressent comme une stabilisation et là c'est le bonheur et la liberté qui prend place, je me sens comme un oiseau, j'ai l'impression à ce moment là que plus rien ne peut m'atteindre. Je prends conscience en même temps que je suis à 4000m de hauteur et que toute cette appréhension du vide s'est transformé en un moment juste unique. J'ai envie de rester des heures là haut, juste au dessus des nuages qui ressemblent à du coton où l'on rêve de sauter quand on les voit lorsqu'on prend l'avion. Le parachute s'ouvre et à ce moment une autre sensation m'emporte, celle de la tranquillité, de l'apaisement , de la grandeur, une sorte de sentation où l'esprit est totalement déconnecté du corps et où l'on se sent comme le maître du monde au dessus de cette vie, de ces maisons, ces champs qui défilent sous nos pieds. Le sol se rapproche et l'atterrissage est étonnement doux. Je vois jipé à quelques mètre qui vient d'arriver, et je lis dans ses yeux une émotion , peut être la même que j'ai ressenti, peut être une autre , mais bref peu importe , c'est une émotion pleine de libération , comme si notre corps avait eu besoin d'un tel défi pour ressentir cette pleinitude dans notre esprit.

L'approche du bungy est bizarrement plus appréhendé pour ma part... lorsque nous arrivons sur les lieux, le cadre très chaleureux laisse place à une angoisse encore plus forte que le skydive. Je monte les centaine de marches et plus approche le sommet, plus j'ai envie de faire demi tour. J'entends mon prénom... Mon heure a sonné... Mes pieds sont ligotés pour la préparation au saut , mon cœur bat a 10000 à l'heure, dans ma tête je me dis que je peux encore renoncer, j'essaie de contrôler tant bien que mal mes jambes qui flageollent. Contrairement au skydive, c'est moi qui suit maître et qui décide si je saute ou non, et la sensation du vide est d'autant plus accentuée. Le gars me fait un petit compte à rebours, et à ce moment précis, je ne réfléchis plus aux conséquences... Je saute!!! Le souffle coupé, les trippes qui remontent, mais bordel que c'est bon !!! Pendu comme un cochon au bout de l'élastique, je pense bien fort à jipé qui va sauter après moi et j'ai déjà hâte de partager ces nouvelles émotions "